Des velléités de vie me traversent
Engourdissement. Je me réveille comme par pure habitude. Je pourrais aussi bien m’en dispenser. Puis, dans la journée, comme des voix confuses et lointaines, plus confuses encore certes que celles des voisins criards, des velléités de vie me traversent. Si je les écoute, j’écris. Elles ne durent pas.
Philippe Jaccottet, « Observations II », Observations 1951-1956, Gallimard, 1998.