Douter comme il faut
Rien n’est plus malaisé que de douter comme il faut, car ceux qui ont assez d’esprit pour douter n’en ont pas toujours assez pour faire un choix raisonnable : ils ne doutent que pour mieux s’ancrer ensuite dans l’erreur ; & d’autres, s’étant mis une fois à douter, doutent toute leur vie.
Pierre Bayle, Nouvelles lettres critiques, Lettre IX, § 17.