lundi 27 décembre 2010

Que chacun vive « comme s’il était libre »


Photo : Anthony Hernandez

Qu’est-ce, en effet, que le programme des partis bourgeois ? Un mauvais poème de printemps, bourré de comparaisons à en craquer. Pour le socialiste, « l’avenir meilleur de nos enfants et de nos petits-enfants », c’est que tous se conduisent « comme s’ils étaient des anges », que chacun possède « comme s’il était riche », que chacun vive « comme s’il était libre ». D’anges, de richesse, de liberté, aucune trace. Rien que des images. Et le stock d’images de ce club de poètes de la social-démocratie ? Leur gradus ad parnassum ? L’optimisme.

Walter Benjamin, « Le surréalisme. Le dernier instantané de l’intelligentsia européenne » (1929), Œuvres II, Gallimard : Folio.