vendredi 15 juin 2007

Llunyanes tardes

D’ahir només i ja sense vestigis
d’algun dolor fidel que t’accompanyi
on ets perdut. Flama extinguida, cendra
d’unes paraules que del tot morien.
Et teu record, llum de llunyanes tardes.

D’hier à peine et déjà nulle trace
De quelque douleur fidèle qui t’accompagne
Où tu es perdu. Flamme éteinte, cendre
De paroles qui totalement mouraient.
Ta mémoire, éclats de lointains soirs.

Salvador Espriu, Seqüencia, Les Hores / Les Heures (1952-55), traduit du catalan par Albert Bensoussan, José Corti, 1991.