jeudi 21 septembre 2006

Si l’on pouvait être un Peau-Rouge



Si l’on pouvait être un Peau-Rouge, toujours paré et sur son cheval fougueux, dressé sur les pattes de derrière, sans cesser de vibrer sur le sol vibrant, jusqu’à ce qu’on quitte les éperons, car il n’y avait pas d’éperons, jusqu’à ce qu’on jette les rênes, car il n’y avait pas de rênes, et qu’on voie le pays devant soi comme une lande tondue, déjà sans encolure et sans tête de cheval.

Franz Kafka, traduit de l’allemand par Alexandre Vialatte.