Quand on se refuse à tout lyrisme
Quand on se refuse à tout lyrisme, noircir une page devient une épreuve : à quoi bon dire exactement ce qu’on avait à dire ?
Emil Cioran, De l’inconvénient d’être né, Gallimard, 1973.
Il est plus aisé de dire des choses nouvelles que de concilier celles qui ont déjà été dites (Vauvenargues). Avec cette plume donc il poursuit l’inventaire de ce qui ne lui reste plus à dire (Pinget). Il est simplement dommage que nous n’ayons pas commencé plus tôt : nous y serions déjà (Schopenhauer).
Quand on se refuse à tout lyrisme, noircir une page devient une épreuve : à quoi bon dire exactement ce qu’on avait à dire ?
Emil Cioran, De l’inconvénient d’être né, Gallimard, 1973.
Libellés : écriture, Emil Cioran