mercredi 15 septembre 2010

Dans une langue qu’il ne comprend déjà plus

Quand un être très proche de nous meurt, il y a dans les changements des prochains mois quelque chose qui, croyons-nous remarquer — quelque plaisir que nous aurions eu à parler avec lui — ne peut se déployer qu’en son absence. Nous finissons par le saluer dans une langue qu’il ne comprend déjà plus.

Walter Benjamin, Sens unique précédé de Enfance berlinoise et suivi de Paysages urbains, traduit de l’allemand par Jean Lacoste, nouvelle édition revue, Maurice Nadeau, 1988.